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17/11/2025
Le miroir est un exercice compliqué.
Se reconnaître. Se percevoir.
Ce moment quotidien, en apparence anodin, est en réalité un rituel silencieux de confrontation à soi.
On pense simplement se regarder — vérifier un pli, ajuster un col, redessiner un trait — mais à travers ce geste se joue bien plus : la qualité du lien que l’on entretient avec son image, et donc avec soi-même.
Le miroir reflète une image, mais il amplifie aussi un discours intérieur.
Ce regard que l’on porte sur soi n’est jamais neutre : il est empreint de souvenirs, de comparaisons, de normes culturelles et familiales, d’idéal social.
Dans mes accompagnements, je le constate souvent :
ce n’est pas tant le reflet visible qui blesse, que le regard intérieur, celui qui juge, mesure, compare.
Cette voix qui chuchote sans cesse :
« Je ne suis pas comme avant. »
« Ce n’est pas assez. »
« Il faudrait changer quelque chose. »
Ce langage glacial envers soi-même s’installe avec le temps.
On finit par ne plus voir son visage, mais une somme de détails à corriger.
Le miroir cesse alors d’être un espace de rencontre et devient un terrain d’évaluation.
Au-delà du reflet visible, il existe un miroir de soi — plus intime, plus profond, souvent inconscient.
C’est celui qui filtre notre image à travers tout ce que nous avons vécu, intériorisé, transmis.
Ce miroir intérieur chahute souvent le reflet réel.
Il peut amplifier nos insécurités, altérer notre perception, fausser notre rapport au corps.
On ne voit plus ce que l’on est, mais ce que l’on croit être.
Ce décalage entre reflet perçu et image ressentie est au cœur du travail que je mène comme styliste personnelle haut de gamme à Lyon, Valence et Genève.
Car l’image de soi ne se résume pas à une apparence : elle est un langage identitaire, un reflet de l’être en mouvement.
Retrouver une image alignée ne consiste pas à lisser les aspérités ou à se conformer à un modèle.
C’est un chemin de réconciliation, une mise en cohérence entre ce que l’on montre et ce que l’on ressent.
Dans une société saturée d’images parfaites et de filtres visuels, le miroir devrait redevenir un espace de vérité douce — un lieu où l’on apprend à s’accueillir, sans se juger.
Réapprendre à se voir, c’est aussi réapprendre à se parler.
À passer d’un dialogue critique à une parole bienveillante.
À accepter que le visage change, que le corps évolue, que la beauté réside souvent dans la singularité.
C’est dans cette approche que s’inscrit mon travail d’accompagnement en image incarnée : un accompagnement où le vêtement devient un langage, un médiateur entre le visible et le sensible.
Le vêtement est un prolongement du corps, mais aussi un miroir apaisé.
Il offre la possibilité de se réconcilier avec son image, non pas en la transformant, mais en l’harmonisant avec ce que l’on est.
Chaque matière, chaque texture, chaque couleur entre en résonance avec une émotion.
Une laine douce apaise, une soie fluide libère, un lin froissé autorise l’imperfection.
Choisir un vêtement devient alors un acte de présence, un moyen de revenir à soi à travers le ressenti.
Dans mes accompagnements, je guide mes clients à identifier ce langage sensoriel du vêtement : ce qu’une matière éveille, ce qu’une coupe révèle, ce qu’une couleur raconte.
L’objectif n’est pas d’habiller un corps, mais d’habiter son image.
C’est tout le sens du livre « Revenir à soi par le vêtement » :
une exploration sensible et incarnée du rapport entre le corps vécu, le vêtement porteur de mémoire et l’image de soi en mouvement.
Ce livre est né d’une conviction :
que l’élégance commence là où l’on se reconnaît à nouveau.
Et que le style personnel n’est pas une façade, mais une expression intime, une signature.
Parce qu’avant de s’habiller pour être vu,
il faut réapprendre à se voir autrement.
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📖 Tout ce cheminement est à retrouver dans mon livre « Revenir à soi par le vêtement » – Céline Bannert, styliste personnelle et fondatrice d’Image & Confidence.
Accompagnements en image identitaire et style personnel haut de gamme à Lyon, Genève et Valence.
© Céline Bannert – Image & Confidence.
Toute reproduction, utilisation ou diffusion – y compris orale – est interdite sans autorisation (art. L111-1 et L335-2 CPI).

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